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Accessibilité et inclusion : où en sont les associations en 2025 ?



Souvent les personnes vulnérables, en situation de handicap ou exilées sont vues comme des personnes bénéficiaires, appelées à être aidées et sont moins enjointes à faire du bénévolat. Cependant le bénévolat est un levier d’inclusion sociale, il permet de développer de nombreuses compétences et peut être un véritable tremplin. 


L’accessibilité est le point de départ de l’inclusion. Nous prônons une société inclusive mais l’est-elle réellement ? 

D'un point de vue associatif nous ferons le point sur si les associations sont accessibles et inclusives en 2025.


L’accessibilité au sein des associations 

Quelques associations rendent leurs locaux accessibles aux personnes en situation de handicap moteurs via :

  • L’installation de rampes

  • Stationnement dédié

  • Sanitaires adaptés 

  • Ascenseurs


Cependant certaines associations restent peu accessibles : comment peuvent-elles améliorer leur accessibilité en 2025 ?


Faire un diagnostic d’accessibilité

Avant toute chose, il est essentiel de connaître l’état actuel des lieux de votre association. Cela peut se faire :

  • Via un outil d’auto-évaluation proposé par certaines collectivités ou l’État   (ex. : accessibilite.gouv.fr)

  • En consultant un architecte ou un bureau d’étude spécialisé


Tenir à jour le registre public d’accessibilité (obligatoire pour tout ERP)

 Ce document contient :

  • L’état des lieux de l’accessibilité du local

  • La liste des équipements adaptés

  • Les travaux programmés ou réalisés

  • Les documents administratifs (attestations, notices…)


Mobiliser le Fonds Territorial d’Accessibilité (FTA) 

Ce fonds public permet aux petites structures, y compris les associations disposant de locaux recevant du public, de financer :

  • Des travaux d’aménagement (rampe, sanitaires, signalétique)

  • Du matériel spécifique (boucle magnétique, éclairage adapté…)

Afin de faire une demande pour bénéficier du FTA vous pouvez déposer votre dossier depuis le 2 novembre 2023, sur le site de l’Agence de services et de paiement (ASP)  : www.asp-public.fr


 Inclure toutes les formes de handicap 

  • Mobilité réduite, mais aussi troubles cognitifs, sensoriels, etc.

  • Penser à la signalétique simplifiée, à l’accueil humain adapté, et aux supports d’information accessibles.


 Former les bénévoles et salariés 

Organiser des sessions de sensibilisation sur :

  • Les différents types de handicap

  • Les comportements à adopter

  • L’accueil bienveillant et inclusif

  • Prévoir un référent ou un tuteur pour accompagner le bénévole


Il est essentiel pour une association de trouver l’équilibre entre les objectifs poursuivis par l’association et l’intégration de bénévoles en situation de handicap. Ces pratiques ainsi que la politique d’intégration doivent s’inscrire dans la durée, c’est-à-dire prendre en considération les rythmes des bénévoles en situation de handicap, le temps nécessaire pour réorganiser l’association et ses missions.

Selon France bénévolat, il est utile de se se rapprocher des parties prenantes du handicap, créer des partenariats et mutualiser ses moyens au regard des ressources limitées des associations et de celles nécessaires pour mettre en place des mesures d’intégration, qu’elles soient financières (pour l’accompagnement, les formations, etc.), matérielles (pour l’accessibilité, l’adaptation, etc.) et/ou humaines (pour l’accompagnement, le suivi, la connaissance du handicap.)


Associations et inclusivité 


Le bénévolat est un levier puissant pour favoriser l'inclusion sociale et professionnelle des personnes en situation de handicap, de précarité ou d’exil.

Un bénévolat accessible à tous est dit bénévolat inclusif. Il permet à des personnes en situation de handicap, d’exil ou de précarité de pratiquer le bénévolat. 

Le premier constat qui a été fait et que peu d’associations permettent à des personnes dans ces situations de pratiquer le bénévolat, elles restent souvent au statut de bénéficiaires mais ne parviennent pas à devenir l’aidant. Selon Karine Richarme, fondatrice de l’association Kipawa, le bénévolat permet une vraie création de liens, de réseau mais surtout cela permet de changer la posture des participants. 

De bénéficiaires, ils deviennent des personnes qui peuvent contribuer à la société. 

Certaines associations proposent un statut évolutif : les bénéficiaires de l’action associative peuvent ensuite adhérer et/ou devenir bénévoles. 

Plusieurs structures d’insertion, comme les Centres communaux d’action sociale (CCAS), les chantiers d’insertion ou encore les associations caritatives (Emmaüs, Secours Catholique, Croix-Rouge...) promeuvent l’engagement bénévole comme une étape d’un parcours d’inclusion.


Quels outils existent-ils afin de rendre les associations plus inclusives ? 


  • Mettre en place des propositions d’apprentissage du français intensif, contextualisé et inclusif destiné aux personnes exilées.

  • JeVeuxAider.gouv.fr : la plateforme officielle du bénévolat en France, propose des missions spécifiquement ouvertes aux personnes exilées, telles que l'accompagnement de nouveaux arrivants, l'animation d'ateliers sociolinguistiques ou la participation à des activités culturelles. ​

  • France Bénévolat a mis en place le programme "Bénévolat & Réfugiés", visant à intégrer les personnes exilées dans des missions bénévoles adaptées à leurs compétences et disponibilités. Ce programme facilite leur engagement en les mettant en relation avec des associations accueillantes et en les accompagnant dans leur parcours bénévole. ​France Bénévolat, du cœur à l'action

  • Le Dispositif Local d’Accompagnement (DLA) : bien qu’orienté vers les associations elles-mêmes, le DLA peut aider une association à mieux structurer son organisation pour inclure des personnes en situation de fragilité dans leurs équipes bénévoles, grâce à du conseil ou des ajustements.


Quels sont les effets positifs du bénévolat inclusif ? 


Comme effet notable, il a été recensé une augmentation de la confiance en soi, gain d’expérience, une diversification des expériences dans leurs CV, un sentiment de valorisation, un développement de compétences, un élargissement du réseau social, le fait d’acquérir un sentiment d’utilité et un sens à sa vie, pouvoir (re)créer du lien social au travers des rencontres, des échanges et du partage, cela permet d’avoir une activité citoyenne ainsi que de responsabiliser, d’améliorer l’autonomie et la prise d’initiatives.


Pour les personnes en situation de handicap, on peut ajouter également que cela peut permettre de développer la motricité, de reprendre une vie sociale en dehors des institutions spécialisées dans le champ du handicap (hôpital, foyer, ESAT, etc.) 

ainsi que de diminuer le taux de fréquentation d’institutions spécialisées et le nombre de journées d’hospitalisation en raison d’un sentiment de « mieux-être » (principalement dans le cas du handicap psychique)


En conclusion, l’accessibilité et l’inclusion doivent rester au cœur des préoccupations associatives en 2025. Si des outils et dispositifs ont émergé pour favoriser une meilleure prise en compte des personnes en situation de handicap, d’exil ou de vulnérabilité, des efforts restent à faire.

Un point aveugle persiste : le manque de données et de reconnaissance des personnes vulnérables ou exilées lorsqu’elles sont bénévoles, et non uniquement bénéficiaires. Mieux les intégrer dans les dynamiques internes des associations serait une avancée concrète vers une inclusion véritable.


Les sites internet pour trouver votre mission de bénévolat :



Sources :

Ministères Aménagement du territoire Transition écologique – L’accessibilité des établissements recevant du public (ERP), 2025.

Handicap.gouv.fr. – Développer le bénévolat des personnes en situation de handicap, 2024.

France bénévolat – La place des personnes en situation de handicap dans l’engagement bénévole, 2016.

Pro Bono Lab – Le bénévolat accessible à tous et à toutes, comment aller vers plus d’inclusion ?, 2024.

Association Croizat – L'accessibilité, point de départ de l'inclusion.




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